Fabrice
Gygi

Au début, j’ai regardé et j’ai fait, par jeux et j’ai aimé, après j’ai entrevu où ça menait et j’ai refusé de faire, mais autour de moi, le monde voulait que je fasse, furieusement, violemment, alors j’ai arrêté de vouloir pas faire, j’ai détruit, j’ai cassé, alors on m’a acculé à réfléchir, sans rien à faire, là j’ai souffert et pour en sortir, je me suis remis à faire, et ça marchait, alors je n’ai plus arrêté de faire, j’ai fait toujours plus, fait toujours plus loin, fait toujours plus grand, fait plus beau, fait plus laid, fait plus peur, fait, fait, sans jamais rien défaire, et épuisé de faire pour faire j’ai arrêté de faire.

Maintenant, je re-regarde et je re-fais, par re-jeux et je re-aime, j’entrevois où ça mène mais je m’en fous.